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Le programme de ce jour était de rejoindre l’ile de Groix depuis le Crouesty, soit une navigation de sept heures, a priori. Le départ était donné pour 7h, avec un lever à 6h. Tout s’est bien passé, les manœuvres de départ se sont déroulées sans aucun problème. Nous nous élancions vers le passage de la Teignouse, à l’extrémité de la presqu’ile de Quiberon, avant de remonter vers le nord-ouest pour atteindre notre destination. Il n’était pas neuf heures du matin que je commençais à m’endormir dans le cockpit ; quand il n’y a pas de manœuvres, qu’on n’a rien à faire, qu’on s’est levé tôt après avoir relativement peu dormi, c’est légitime. Je suis donc descendu me coucher.
Au réveil, ça n’allait pas fort. Le bateau était chahuté dans tous les sens. Impossible de trouver le courage de me lever. Être allongé empêche de tomber malade, notre oreille interne étant neutralisée. Il valait donc mieux rester où j’étais. Le mal de mer a deux effets : les nausées et une fatigue intense. Rester allongé et dormir aide à rester à peu près lucide (au réveil, bien entendu) et ne pas être trop nauséeux. Ceci permet d’être tout de suite disponible lorsque la mer se calme, par exemple, à l’entrée du port.
Il est alors temps de se lever et monter sur le pont. L’air frais fait du bien. Quatre de mes camarades se préparent aux manœuvres de port. Je me suis réveillé juste à temps pour leur prêter main forte. La manœuvre d’approche du quai est un peu délicate. Nous sommes encore un peu secoués. Un voisin de ponton vient nous aider. J’aime cette solidarité. Encore quelques minutes et nous voilà amarrés dans Port-Tudy, sur l’ile de Groix.
Allons découvrir l’endroit !
Après le passage par la capitainerie et les sanitaires, nous voilà en route pour le ravitaillement. Une rapide liste de courses a été établie et nous sommes en route vers un des deux supermarchés de l’ile. Un peu de marche sur la terre ferme est la bienvenue. Un rayon de soleil vient même nous apporter lumière et chaleur.
Après ces questions d’intendance, quartier libre ! Je prends mon appareil photo et vais me promener un peu. Le port offre quelques occasions de clichés. Je découvre un peu par hasard un escalier qui permet de monter sur les reliefs qui dominent Port-Tudy. De là part le chemin côtier qui, comme son nom l’indique, fait le tour de l’ile au plus près de la côte. Chemins creux, forêts, lande, tout y est. J’accède à une minuscule plage coincé entre deux avancées rocheuses. Le coin est pas mal sauvage. C’est magnifique. Les vagues viennent se briser sur les rochers. L’eau est bleu-turquoise par endroits. La végétation est très dense. Je me replonge dans l’univers du Club des Cinq (eh ouais !).
Mais on m’attend pour le diner. Je dois déjà rebrousser chemin. Un coup de vent est prévu pour le lendemain. Certains veulent tout de même repartir. Je n’en ai aucune envie. Je n’ai pas envie d’être à nouveau malade. J’ai envie de découvrir cette île que j’aime déjà. Ce serait tout de même dommage de naviguer sans aucun but, sans profiter des endroits que nous atteignons. Rester dans le port alors que nous sommes dans des lieux aussi beaux serait criminel. A table, les avis ont changé : nous resterons à l’abri. Vivement demain !